Entre le guérisseur aux mains nues et le médecin en blouse blanche, la frontière est moins infranchissable qu'il n'y paraît. La collaboration existe déjà et le dialogue entre les deux approches est prometteur.
Plantin 7 janvier 2011, Artas, dans l’Isère. Alice J., 72 ans, est brûlée au troisième degré, de la tête aux pieds. Sa chaudière a explosé. Elle est transportée d’urgence en hélicoptère au service des grands brûlés d’un hôpital de Lyon, et mise immédiatement sous coma thérapeutique. Quand sa fille apprend la nouvelle, elle se précipite sur son téléphone pour appeler René Blanc, un pompier retraité qui possède un secret, « le secret », comme on a coutume de le dire, pour désigner le don du barreur de feu : une prière murmurée, quelques mots accompagnés de gestes discrets, qui atténuent à distance le feu des brûlures et accélèrent la cicatrisation. Pour intervenir, René Blanc n’a besoin que du prénom de la personne, des circonstances de l’accident, et de la localisation des zones endommagées. Inutile pour lui de se déplacer au chevet de ceux qu’il aide, tout se fait par téléphone, pour rendre service. Après trente-quatre jours de coma, Alice reprend connaissance. Elle est intubée, sa peau calcinée mais elle ne ressent aucune douleur. Ses brûlures sont pourtant spectaculaires. « Les médecins ont voulu m’installer une perfusion de morphine. J’ai refusé. C’était inutile, je n’en avais pas besoin ! », se souvient-elle. Le Dr Pierre Lacroix, chirurgien plasticien, brûlologue, spécialiste des greffes de peau dans ce même hôpital, connaissait déjà René Blanc. Très intéressé par l’effet antalgique presque immédiat du « ‑secret ‑» et de son pouvoir de guérison précoce constatés chez de nombreux patients faisant eux-mêmes appel à un barreur de feu, il a souhaité un jour rencontrer ce faiseur de secret. Deux hommes, deux générations différentes, deux univers éloignés l’un de l’autre, deux modes d’intervention divergents mais qui, très vite, se sont trouvés des affinités, engagés dans un même combat : réparer les lésions causées par le feu et apaiser les souffrances des autres, de la manière la plus efficace possible. C’est ainsi que le médecin et le barreur de feu ont, pour la première fois, uni leurs compétences pour aider Alice. D’un côté, le Dr Lacroix, au bloc opératoire de l’hôpital de Lyon, a procédé à plusieurs greffes de peau sur le visage et sur le corps de la brûlée. De l’autre, René Blanc, chez lui, à Thonon, a soulagé à distance ses douleurs et lui a permis de cicatriser plus rapidement. Le premier travaillant sur son corps physique, le second sur un autre aspect de sa personne.
La médecine est parvenue à s’imposer comme le modèle thérapeutique dominant, aidée par des succès majeurs comme l’anesthésie, la chirurgie, la découverte des antibiotiques... Elle a également développé une formidable connaissance des maladies à partir de la classification des symptômes de détresse du corps et du psychisme, et de leur regroupement en pathologies. C’est le constat de Jean- Dominique Michel, spécialiste en anthropologie médicale qui souligne aussi ses limites en lien avec ses caractéristiques matérialistes. « C’est à la fois la force et la faiblesse de la médecine de ne traiter que ce qui est observable et objectivable. Les pratiques de santé alternatives reposent sur d’autres représentations que celle du corps en tant que manifestation physicochimique. Elles s’enracinent dans des visions immatérielles de l’être humain, considérant que le corps et ses manifestations de santé et de maladies ne sont que le reflet d’une réalité existant dans un plan non matériel. »
Les pratiques de santé alternatives reposent sur d’autres représentations que celle du corps
Si la science ne parvient pas à établir les mécanismes spécifiques expliquant l’action des barreurs de feu, les résultats sont frappants. Dans le cas de sa patiente, le Dr Pierre Lacroix est formel : «Mme Alice J. a très bien supporté les greffes, et n’a pas souffert. Jamais elle n’a eu besoin d'antalgiques, et malgré son âge, elle a cicatrisé de façon remarquable. J’affirme que ma collaboration avec René Blanc a été très salutaire pour ma patiente. » Aujourd’hui, un an après ce terrible accident, Alice témoigne : «Je n’ai jamais ressenti aucune douleur. Et ma peau s’est très bien remise. Tous les médecins me disent que j’ai cicatrisé plus vite que quiconque. Je dois tout à René Blanc et au Dr Lacroix. Le mot merci n’est pas assez fort ! Je leur serai reconnaissante toute ma vie. »
Le cas d’Alice est frappant, mais il n’est pas isolé. Nuit et jour, le téléphone de René Blanc sonne. Des particuliers mais aussi, précise ce bienveillant Savoyard, « des hôpitaux de la France entière » qui, s’ils ne peuvent expliquer à quel niveau se situe l’action du barreur de feu, sont obligés d’en reconnaître les résultats « ‑miraculeux ‑» sur leurs patients. Au début de sa carrière, il y a vingt ans, le Dr Danielle Tavernier, responsable du service des urgences dans un hôpital du Léman, n’accordait aucun crédit à cette pratique. Par un concours de circonstances, elle découvre que les pompiers mais aussi le personnel de son propre service font régulièrement appel à des barreurs de feu à son insu. Et constate les résultats. « Je peux vous dire qu’on voit tout de suite la différence entre une personne qui s’est fait barrer le feu ou non ! » Hasard, effet placebo, aujourd’hui, le Dr Tavernier n’y croit plus. « Le résultat est particulièrement spectaculaire chez les enfants. Sans les prévenir qu’on appelle un barreur de feu, ils s’arrêtent de pleurer presque instantanément. Un antalgique met 15 à 20 minutes pour agir et une seconde dose est parfois nécessaire. Avec le barreur de feu, ça prend trente secondes. De plus, une brûlure traitée avec l’aide d’un barreur de feu évolue mieux. Au lieu qu’une phlyctène apparaisse, la peau sèche et met trois fois moins de temps à cicatriser, assure le Dr Tavernier. Cela va totalement à l’encontre de ce qu’on a appris à l’école de médecine mais il faut bien admettre qu’il se passe quelque chose ! Il faut le voir pour le croire. Je ne l’explique pas, je l’accepte dans l’intérêt des patients. D’ailleurs, en Haute-Savoie, tous les hôpitaux font appel à des barreurs de feu qui interviennent gracieusement, spontanément. » C’est le cas de René Blanc, qui ne se fait pas payer pour ses services, bien que sa charge de barreur de feu ne lui laisse pas un jour de repos.
La collaboration est généralement discrète dans l’enceinte de l’hôpital
Les Drs Pierre Lacroix et Danielle Tavernier sont-ils des exceptions dans leur corporation ? Ou peut-on vraiment parler d’une collaboration croissante entre les médecins et les guérisseurs ? « On observe petit à petit une augmentation de ce type de collaboration, répond Jean-Dominique Michel. Aujourd’hui, les médecins ont davantage conscience de leurs limites, ils sont plus humbles, plus lucides, et sont en train de revenir sur cette prétention de toute-puissance pour aller progressivement vers une autre représentation de leur fonction où tout ce qui est utile au bien-être de leurs patients est le bienvenu, même si certaines pratiques n’ont aucune modélisation scientifique. »
Les barreurs de feu ne sont pas les seuls à collaborer avec les services hospitaliers. On constate également, de plus en plus, l’apparition de guérisseurs-magnétiseurs, appelés au chevet des patients pour « traiter » diverses pathologies par l’imposition des mains. Soulager des douleurs, calmer le stress, stopper une hémorragie, renforcer les défenses immunitaires ou encore aider à mieux supporter un traitement lourd, autant de soins complémentaires qui contribuent à soulager la souffrance. La collaboration est généralement discrète dans l’enceinte de l’hôpital. « La présence d’un guérisseur au sein même de l’institution est encore, le plus souvent, instiguée par le patient lui-même ou sur les conseils du personnel infirmier, précise Jean-Dominique Michel. Toutefois, de plus en plus de chefs de service ayant constaté l’efficacité de l’intervention du guérisseur sur des patients vont alors laisser faire, dans un premier temps, puis, chemin faisant, ils vont parfois eux-mêmes avoir recours à leurs services. Mais il y a encore un enjeu de territorialité très marqué, et la plupart de ceux qui acceptent d’ouvrir les portes de leur service aux guérisseurs, le font un peu en douce, en tirant le rideau. » Jean-Luc Bartoli, magnétiseur installé dans les Côtes d’Armor depuis plus de vingt ans, a osé, un jour, « ruer dans les brancards » : « J’interviens régulièrement dans les hôpitaux de Saint-Brieuc, de Saint-Malo, et de Lorient. Au début, j’y allais en catimini, en rasant les murs, comme si j’étais un bandit, explique-t-il. Il fallait que cela cesse ! Je ne vois pas pourquoi on devrait se cacher pour aller rendre service à quelqu’un ! Alors maintenant, je demande systématiquement l’assentiment du chef de service. Aux États-Unis, dans les hôpitaux, lors d’une opération, il y a l’anesthésiste, les chirurgiens, les infirmiers mais aussi parfois un magnétiseur qu’on appelle là-bas « énergéticien », pour soutenir le patient qui se fait opérer. En France, là où on a pourtant la meilleure médecine du monde, c’est encore officiellement interdit. »
« Il y a malheureusement encore beaucoup de réticence chez les médecins français », ajoute Jean-Yves Bilien, réalisateur de deux films précurseurs sur le sujet, Les Guérisseurs, la fois, la science, et Les Guérisseurs de l’impossible, qui étudie le sujet depuis plus de dix ans. « Il y a toujours ceux qui campent sur leurs positions en continuant de défendre à tout prix leur pré carré. Il y a ceux qui ont peur de l’inconnu, peur de mal faire, peur de s’ouvrir sur des choses qu’on n’explique pas. Et puis, il y a ceux qui ont la curiosité de s’ouvrir sur ces médecines complémentaires mais qui n’osent pas en parler car ils sont sous le joug du Conseil de l’Ordre, une vieille institution, qui en France, est très puissante et ultraconservatrice. Mais toutes les coutures de ce système monopolistique qu’elle protège sont en train de craquer. C’est en allant contre la désuétude de cette institution, et en fonçant bille en tête que les médecins désireux de vouloir travailler avec des guérisseurs vont pouvoir ensemble imposer ce type de collaboration, qui, je le souhaite, entrera bientôt dans les mœurs, comme c’est déjà le cas aux États-Unis ou en Angleterre. »
Faire évoluer la médecine moderne, élargir le champ, devenir plus performant, ce n’est pas uniquement créer des appareils de pointe et innover en matière de pharmacopée, c’est aussi s’ouvrir sur d’autres thérapies existantes, accepter de se reconnaître mutuellement, et coopérer en bonne intelligence. Sans d’un côté renier ce qui est déjà établi, et sans, de l’autre, dénigrer ce que l’on ne parvient pas encore à expliquer. Car aucun guérisseur intègre n’empiète sur le terrain du médecin. Il n’émet pas de diagnostic et ne se permettra jamais de conseiller à un patient d’interrompre un traitement médical. Et quand au cours d’une séance, il ressent, dans ses mains, le dysfonctionnement d’un organe dans le corps de la personne, il met un point d’honneur à l’inciter à consulter un médecin pour effectuer des examens. « Nous ne sommes pas en concurrence avec les médecins, ni dans la compétition, lance Jean-Luc Bartoli. Nous avons juste des compétences différentes qui peuvent coexister. » Le Dr Christine Hochard, généraliste à Plouharnel, en Bretagne, l’a bien compris. Depuis trois ans, elle n’hésite plus à envoyer régulièrement ses patients, ses parents aussi, chez des magnétiseurs compétents de la région. Des guérisseurs de confiance « qui ne sont pas des charlatans, avec qui je peux avoir un échange constructif sur l’état de santé de mes patients. Je leur propose cette alternative quand je suis confrontée à certaines pathologies pour lesquelles l’allopathie ne peut rien faire. Également pour celles où je me sens impuissante, c’est-à-dire les cas compliqués que la médecine que j’ai apprise ne comprend pas bien alors qu’on a pourtant fait le tour de la question avec des examens, des bilans sanguins. Il faut accepter que la médecine conventionnelle, si efficace soit-elle, n’a pas réponse à tout. En tant que médecin, mon rôle est de soulager mes patients de leurs maux, et tant que cela ne met pas leur santé en danger, peu importe la façon de le faire. C’est pourquoi il est si important que toutes les médecines marchent ensemble, main dans la main pour le bien de nos patients. Aucune ne détient à elle seule la vérité.»
Aucun guérisseur intègre n’empiète sur le terrain du médecin
Comme le constate Thierry Janssen, éminent chirurgien, psychothérapeute et écrivain : « ces mondes peuvent s’enrichir mutuellement. Mais celui qui en bénéficiera le plus, ajoute-t- il, est sans doute celui de la médecine car elle est devenue très pauvre au niveau relationnel et humain. Tandis que la médecine énergétique n’a pas besoin de technologie, et s’en sort très bien comme ça. Toutefois, les guérisseurs ne doivent pas être isolés, ni tomber dans le piège de la toute-puissance, où l’on croit qu’on peut tout faire, tout soigner. Heureusement, plusieurs exemples démontrent qu’ils sont déjà capables de conseiller de consulter un médecin et de faire équipe avec. »
La communauté médicale est en plein mouvement. Les mentalités évoluent. Le changement est là, palpable. Frémissant. Serions-nous en train d’assister en France, à la naissance d’une médecine innovante, « intégrative », qui ferait officiellement appel à des pratiques alternatives, en complément de la médecine conventionnelle ?
« On est à la croisée des chemins, commente Jean-Dominique Michel. La médecine française est en train de changer progressivement de paradigme. De plus en plus de médecins vont s’associer avec les médecines douces et travailler ensemble pour le bien-être du patient qui souhaite redevenir maître de sa santé et de son destin quand il a longtemps été l’objet passif des soins médicaux ».
Pour « apporter sa pierre à l’édifice », Elisabeth Messina, magnétiseuse et acuponctrice, installée depuis une vingtaine d’années à Allauch, près de Marseille, a créé, il y a trois ans, l’association Apsamed pour promouvoir les médecines douces, et inviter la communauté scientifique à s’ouvrir en provoquant la rencontre entre ces deux univers qui se connaissent mal. Chaque année, un grand colloque est organisé en région PACA, réunissant plus de sept cents personnes parmi lesquelles des thérapeutes en médecine complémentaire – magnétisme mais aussi homéopathie, acuponcture, phytothérapie, PNL, hypnose ericksonienne... – et des spécialistes en médecine conventionnelle – généralistes, cancérologues, chercheurs, chirurgiens – dont certains témoignent déjà de l'intérêt de ces traitements dans la prise en charge de leurs patients.
La communauté médicale est en plein mouvement
Le Dr Thierry Janssen fait partie de ceux qui prônent cette médecine intégrative depuis longtemps : « La médecine allopathique est nécessaire pour traiter 10 à 20 % des problèmes de santé. Pour les 80-90 % restants, lorsqu’il n’y a pas d’urgence ou de nécessité de mettre en place des mesures agissant rapidement, on dispose de temps pour expérimenter d’autres méthodes, des traitements souvent moins chers, moins dangereux et finalement plus efficaces car ils agissent de concert avec les mécanismes de guérison du corps au lieu de les affaiblir. » Lassé de n’être qu’« un docteur technicien du corps et un prescripteur de médicaments », Thierry Janssen s’est lui-même formé aux pratiques énergétiques à l’école de Barbara Brennan, une ancienne physicienne de la NASA, devenue guérisseuse. Cette démarche lui a permis « de comprendre et de soigner l’être humain avec une approche intégrant à la fois le corps, les émotions et les pensées. Trois dimensions qui constituent l’individu ». Une approche holistique qui « aide l’organisme à récupérer plus facilement et met en branle les mécanismes d’auto guérison. »
Pour le Dr Clare Guillemin, directrice du service de radio-oncologie à la clinique de La Source, à Lausanne, « certains médecins ne sont que des prescripteurs, d’autres sont des guérisseurs qui s’ignorent et qui ont choisi cette voie par instinct ». Elle aussi s’intéresse depuis dix ans au travail des guérisseurs, au point d’en avoir acquis les compétences. Aujourd’hui, selon les circonstances, elle peut « poser ses mains sur les patients, se servir du secret » ou « utiliser la médecine pure et dure ». Ce chemin, c’est grâce à ses patients qu’elle l’a emprunté. « Je les ai écoutés, ils m’ont beaucoup appris. Il faut savoir que spontanément, 85 à 90 % de nos patients expérimentent d’autres types de médecines. C’est très bien accepté ici. J’ai constaté que grâce à l’intervention du guérisseur, les traitements contre le cancer passaient mieux que les effets secondaires étaient minimisés, les personnes plus détendues. Ce qui est intéressant c’est que les guérisseurs n’agissent pas sur les mêmes « étages » de la personne que les médecins. Il y a la personne physique, mais aussi beaucoup d’autres choses, la pensée, les croyances, l’histoire familiale, les expériences individuelles... C’est sur tous ces niveaux que travaillent les guérisseurs. Leur approche est multidimensionnelle. Bien sûr, on ne guérit pas une maladie comme le cancer avec des petites graines et trois passes magnétiques ! L’efficacité des traitements médicaux – comme la radiothérapie, la chimiothérapie... – est prouvée, et ils sont indispensables. En revanche, la radiothérapie ou la chimiothérapie, associées au travail du guérisseur, donnent clairement de meilleurs résultats. C’est un vrai plus en oncologie. Récemment, une patiente avec un cancer du sein m’a dit qu’elle ne voulait pas de traitement, qu’elle préférait se faire soigner uniquement par des thérapies énergétiques. Je lui ai répondu que c’était comme si elle essayait de faire fondre un caillou avec de l’acide. Et qu’il serait plus utile et plus rapide de l’enlever. C’est une question de bon sens. » Aujourd’hui, Clare Guillemin rêve de créer un centre de soins pour le cancer, les addictions, les maladies orphelines et les fibromyalgies qui rassemblerait médecins conventionnels, guérisseurs et autres « énergéticiens ». Elle espère voir ce projet aboutir d’ici un à deux ans. Ses difficultés ? « Trouver des médecins, des guérisseurs, des thérapeutes avec la même échelle de valeurs, pour réussir à se comprendre. Car on ne parle pas tous le même langage. Si on veut communiquer, encore faut-il se mettre d’accord sur un langage commun, qu’est-ce que les uns et les autres entendent par cancer, par exemple ? Ça veut dire s’asseoir autour d’une table, et discuter pour arriver à un consensus. Pour l’instant, les confrères prêts à se lancer dans ce genre d’aventure ne sont pas légion. L’heure n’est peut-être pas encore au rassemblement. Mais on est dans une période d’ouverture. Je pars du présupposé que quand le moment sera venu, que les choses seront mûres, nous pourrons travailler tous ensemble. C’est ça, la médecine de demain. »