Maladies psychosomatiques :

quand l'esprit joue sur les maux

 

Souffrances imaginaires ou vraies maladies ? Après être longtemps restées le domaine réservé des médecines parallèles, les maladies psychosomatiques intéressent aujourd'hui les plus grands scientifiques. Maladies de peau, mal de dos, hypertension… les preuves s'accumulent sur les liens entre le corps et l'esprit.

 

Du corps à l'esprit

 

La maladie peut-elle être l'écho d'un état d'angoisse ou de détresse morale ? Selon certains scientifiques, un choc psychologique est à même d'effondrer nos défenses naturelles et de déclencher une affection. Quelles sont ces affections ? Comment les traite-t-on ? Le point sur ces relations entre le corps et l'esprit.

 

Des conséquences variées

 

Stress, déprime, idées noires… Les pensées négatives seraient capables d'être à l'origine ou d'aggraver des maux aussi divers que la migraine, l'insomnie, les maladies de peau, la prise de poids ou le mal de dos !

 

Les maladies du stress

 

Fatigue, irritabilité… ou même crampes et rhumatismes : le stress peut parfois entraîner des réactions néfastes. Ces effets sont plus ou moins graves, selon l’événement qui les provoque et la résistance de chacun à l’anxiété. Tour d’horizon des événements stressants et des conséquences pour la santé.

 

Le stress est une réaction normale de l’organisme. Il permet de faire face à certains événements imprévus ou de s’adapter à des changements importants. Pourtant, il peut parfois être lié à des maladies dites "de l’adaptation". Elles apparaissent lorsque notre organisme n’arrive plus à faire face à des tensions permanentes et répétitives. Notez que le stress ne crée à lui seul aucune pathologie. Il va plutôt être à l’origine de l’évolution de certaines affections préexistantes telles qu’asthme, migraine, diabète, etc.

 

Signal d’alarme

 

Lorsque notre corps est soumis à un stress trop important, il commence par tirer la sonnette d’alarme. Si vous subissez un ou plusieurs des signes suivants, il est peut-être temps de réduire les tensions qui vous entourent :

  • Fatigue, surtout dès le réveil, qui n’est pas réparée par le sommeil ;
  • Troubles du sommeil ;
  • Anxiété ;
  • Irritabilité ;
  • Nervosité ;
  • Rhumatismes : douleurs articulaires, périarthrite, arthrose ;
  • Les contractions musculaires, notamment les courbatures du cou ou du dos et les crampes ;
  • Troubles sexuels avec une baisse de la libido ; 
  • Pertes de mémoire : oubli, erreur. 

 

Des atteintes diverses

 

Si vous n’avez pas su écouter votre corps, l’excès de stress peut entraîner de réel problème de santé, qui dépendent de vos prédispositions éventuelles et de vos antécédents. Chez les femmes, il se manifeste plutôt par de l’anxiété, de l’obsession et de la dépression. Les hommes quant à eux somatisent plus : ulcères, troubles cardio-vasculaires et problèmes sexuels... De manière générale, on peut identifier certaines "maladies" qui sont souvent corrélées à un stress trop important :

  • Les maladies digestives : spasmes, bouche sèche, ballonnements, diarrhée, gastrites, ulcères, colopathies ;
  • Les troubles cardio-vasculaires : palpitations, douleurs, gène dans la poitrine, hypertension, angine de poitrine voire infarctus du myocarde ;
  • L’hyperthyroïdie ; 
  • Les infections virales ou microbiennes à répétition dues à une baisse des défenses immunitaires ; 
  • Les infections cutanées : eczéma, boutons rouges, psoriasis, herpès, chute de cheveux, démangeaisons ;
  • Les troubles gynécologiques : retard ou absence de règles, affections bénignes du sein.

 

Trop de stress ?

 

Bien sûr, ces problèmes peuvent survenir en l'absence de toute tension. Mais si vous rencontrez régulièrement l'un de ces maux, n'hésitez pas à rechercher d'éventuels facteurs de stress, afin de les éviter.

 

Ayla Seugon et Alain Sousa

 

Les maladies psychosomatiques

 

Les maladies psychosomatiques se caractérisent par des symptômes physiques qui affectent un organe ou un système physiologique et dont les causes sont principalement émotionnelles. La maladie se fait l’écho d’un état d’angoisse ou de détresse morale. En clair, un choc psychologique (décès, divorce, séparation, accident, perte d’emploi, …) est à même d’effondrer nos défenses naturelles et de déclencher une affection. Comme disait Freud "le psychique fait alors un saut dans l’organique".

 

Les maladies psychosomatiques illustrent le lien qui existe entre le système nerveux et le système immunitaire. Lorsque le moral est soumis à rude épreuve, le physique ne tarde pas à montrer des signaux de détresse. Les raisons sont aujourd’hui connues : sous l’effet du stress, l’organisme produit des hormones corticoïdes qui abaissent les défenses immunitaires. Si le stimulus extérieur est de courte durée, l’organisme rétablit les choses de lui-même. Par contre, si son intensité est forte, répétitive et de longue durée, les défenses immunitaires s’abaissent, ce qui expose immanquablement aux affections. Gardons-nous néanmoins des généralités : chaque individu va réagir à sa façon, suivant sa capacité à gérer son stress et à canaliser ses angoisses.

 

Les troubles physiques qui apparaissent se localisent en général au niveau le plus sensible de notre organisme.

 

Les maladies psychosomatiques représenteraient plus de la moitié des cas traités par les médecins et on estime que 90 % de toutes les maladies sont aggravées par des émotions négatives.

 

Quels sont les principaux symptômes ?

 

L’ulcère de l’estomac a été la première maladie considérée comme ayant une origine psychosomatique. D’une manière générale, les troubles gastro-intestinaux constituent les maladies psychosomatiques les plus fréquentes : le foie, les intestins, le côlon sont en effet les organes-cibles des névroses.

 

Il a été également établi que les maladies de peau, si elles ne sont pas liées à une affection ou un virus, auraient une origine psychique. Le psoriasis, qui touche 2% de la population française, les verrues, l’herpès, la transpiration excessive, la couperose, les dartres, les aphtes apparaissent lors de contrariétés et d’émotivité.

 

Ces affections concernent aussi les enfants. Incapable de parler de son mal-être, le nourrisson va exprimer sa détresse autrement avec l’eczéma, l’insomnie, le dérèglement du sommeil, les vomissements, l’asthme, les retards de croissance… Il serait néanmoins extrêmement réducteur de considérer que ces symptômes sont systématiquement signes d’un déséquilibre psychique de l’enfant.

 

La perte de la libido peut également trouver son explication dans un état psychologique néfaste.

 

L'évolution de certains cancers seraient, d’après certains scientifiques, attribuables aux dérèglements psychiques. Le savant américain Lawrence

Le Shan a déterminé qu’une solitude brutale, un choc émotif violent ou un état psychologique désespéré pouvaient intervenir sur la morbidité cancéreuse.

 

Une forte émotivité peut par ailleurs aboutir à des déséquilibres de l’alimentation. La boulimie et l’anorexie en sont les principaux exemples avec l’alcoolisme, l’obésité et les maladies cardio-vasculaires liées à une consommation excessive de certains aliments gras ou sucrés…

 

L’hypertension artérielle et les migraines se retrouvent également au nombre des symptômes présentés lors de dérèglements émotifs.

 

Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres symptômes pouvant être révélateurs de maladies psychosomatiques.

Ayla Seugon

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